
Dimanche 11 avril, sept personnes dont une religieuses et un prêtre français ont été enlevés à Haïti à La Croix-des-Bouquets par un gang armé qui réclame une rançon d’un million de dollars.
Des religieux catholiques ont été enlevés dimanche à Haïti, le porte-parole de la Conférence des évêques Haïtiens a indiqué à l’AFP qu’il s’agissait de cinq Haïtiens et de deux français.
Sept religieux catholiques, dont deux Français, ont été enlevés dimanche à Haïti, a indiqué à l' #AFP le porte-parole de la Conférence des évêques
— Agence France-Presse (@afpfr) April 11, 2021
Ils auraient été enlevé à Croix-des-Bouquets par le gang 400 Mawozo qui « impose sa loi » dans cette région « sans être inquiété », dimanche autour de 9 heures du matin. Une source proche de la communauté de Saint-Jacques qui préfère garder l’anonymat a confié au Nouvelliste que les ravisseurs exigent une rançon d’un million de dollars.
La Conférence Haïtienne des religieux s’est exprimée dans un communiqué pour manifester « sa profonde douleur mais aussi sa colère » face à cette situation. Les religieux dénoncent également l’impuissance du gouvernement.
« La CHR exprime sa profonde douleur, mais aussi sa colère devant la situation infra-humaine dans laquelle nous pataugeons depuis déjà plus d’une décennie. Pas un jour sans qu’il y ait des pleurs et des grincements des dents et pourtant les dits responsables de ce pays, tout en s’accrochant au pouvoir, sont de plus en plus impuissants et, tout autant inexistants si nous considérons la responsabilité d’un pouvoir établi selon les normes qui régissent une nation. »
« Nous n’en pouvons plus ! » écrivent-ils. L’organisation rapporte que cinq prêtres ont été enlevés, quatre de la Société des Prêtres de Saint-Jacques dont un français et un prêtre de l’Archidiocèse du Cap-Haïtien. Deux religieuses font également parties des victimes dont une française.
L’organisation précise que trois autres personnes, membres de la famille d’un autre prêtre ne faisant pas parties des prêtres kidnappés, ont également été enlevées. Il s’agit de sa mère, de sa soeur et de son parrain.
C’est par un appel à la prière que se conclut le message de la CHR.
« Mes bien-aimés-es, soyons unis-es et portons sans cesse les personnes enlevées, leurs familles religieuse et biologique dans nos prières. »
Le journal local le Nouvelliste, rapporte que la situation est particulièrement instable à Croix-des-Bouquets notamment après l’évasion de près de 300 détenus de la prison de la ville qui sont actuellement « dans la nature ». Malgré « les multiples raids de la police », aucune saisie d’armes du gang des 400 Mawozo n’a eu lieu.
Camille Westphal Perrier